Henri Verneuil
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- DirectorHenri VerneuilStarsMichel SimonRaymond RouleauJohn van DreelenThree episodes of a police nature, one of them starring Maigret and the other Lemmy Caution.Film à sketches : trois adaptations de polars ("Monsieur Wens" de Stanislas-André Steeman, "Lemmy Caution" de Peter Cheyney, et "Maigret" de Georges Simenon joué par Michel Simon !)
Signalons d'abord que ce film est extrêmement rarissime. La copie que j'ai vue dans la salle Ledoux en janvier 2015 semblait provenir de la Cinémathèque suisse (sous-titrée en allemand). Deux ou trois Parisiens solitaires, ainsi que des connaisseurs pointus du genre qui ont tout vu en DVD s'étaient spécialement déplacés un mercredi à 17h30. Ce film semble introuvable sur le net.
Le Monsieur Wens mérite un 8 : Plaisante enquête à Bruxelles, au Sablon et avenue de la Toison d'or. Du Ivan Govar en un peu plus élégant et fin.
Le Lemmy Caution mérite un 7 : Embrouillée enquête internationale entre l'Allemagne et Paris, avec un scénario de bande dessinée sans prétention. Encore plus dans la même veine qu'Ivan Govar. Un peu longuet. Avec strip-tease où il ne reste qu'un cache-sexe à la fin... Très osé pour l'époque (cela figure sur l'affiche -pour attirer le beauf pervers.-)
La Maigret mérite un petit 9 : L'intérêt est principalement de voir Michel Simon cabotiner en Maigret grippé, soigné par sa femme. Moins de péripéties tirées par les cheveux que dans les deux premiers. Un Paris populaire et de banlieue, sous la pluie. L'enquête n'est clairement qu'un prétexte (on ignore à la fin le mobile du meurtre et même qui est le mort.)
8 - DirectorHenri VerneuilStarsFernandelFrançoise ArnoulAndrexA small town seeking publicity tries to bring together the quintuplet grandsons of the town's oldest inhabitant.Fernandel un peu lourd.
À noter, dans un des sketches, il autoparodie intelligemment son personnage de Don Camillo.
7 - DirectorHenri VerneuilStarsJean GabinFrançoise ArnoulPierre MondyMid-aged married truck driver falls in love with a young waitress he meets while making a break on a long trip. They try to make it work, but she can't get a decent job or place to stay in his town. Things get worse when the man gets fired and his family find out. And there's more complications to follow for both of them...Gas-oil (1955)
7/10
(92 mins.)
Director: Gilles Grangier
Stars: Jean Gabin, Jeanne Moreau, Gaby Basset, Simone Berthier
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“ Vu vers 2006 à la Cinémathèque royale, mais huit ans plus tard, l'ai très largement oublié.
Avais coté 7.
(Six mois plus tard est sorti "Des gens sans importance", mélodrame néoréaliste de Henri Verneuil dans lequel Jean Gabin joue encore un conducteur de camion. Vu en janvier 2015, je l'ai coté 8.) - DirectorHenri VerneuilStarsMichèle MorganCharles BoyerArlettyIn the early 1900s, a down-and-out French nobleman gets involved in romantic matchmaking that backfires in his favor.Vu au moins deux fois vers le début des années 2000 (séance du jeudi après-midi ?)
4 - DirectorHenri VerneuilStarsFernandelPierre-LouisEllen SchwiersIn 1942, a French prisoner of war in Germany decides to escape to France using a cow held by a lunge as a decoy. He crosses all Germany in this way.Un des meilleurs Fernandel, grâce à une adaptation d'autobiographie, donc scénario surprenant sans grosse ficelle.
9 - DirectorHenri VerneuilStarsPascale PetitRoger HaninPierre MondyMichel Ferréol reluctantly meets up with an old school friend, Antoine Fiesco. Michel didn't like Antoine much when they were at school and tries to get away by making an excuse. He changes his mind when Antoine introduces him to his wife, a beautiful brunette named Christine.Une petite curiosité, étonnante de la part de Verneuil.
9 - DirectorMichel BoisrondChristian-JaqueRené ClairStarsJacqueline PorelPierre-Jean VaillardDarry CowlThe seven stages of woman - seven stories about French women and love in the sixties.Vu la version belge de 138 minutes. Un DVD en fait 132, tandis que la durée d'origine était 143 minutes.
Très inégal film d'acteurs, divertissement populaire (vaudeville de boulevard) à prétention sociologique daté :
1) Le Decoin comique surtout grâce à un irrésistible Darry Cowl, même pas spécialement bon. À noter : Micheline Dax joue déjà une prostituée parisienne.
2 et 3) Le Delannoy et le Boisrond (réalisateur médiocre) sont très datés et ennuyeux, je me suis endormi.
4) Le Clair est plaisant.
5) Le Verneuil avec Paul Meurisse, Dany Robin, Jean-Paul Belmondo, Claude Piéplu et des dialogues d'Audiard est une réussite. À noter un aperçu de la programmation cinématographique de l'époque et une attaque poujadiste anti-bressonienne.
6) Un très amusant Christian-Jaque remarquablement scénarisé par Charles Spaak, avec une très jolie Annie Girardot, Francis Blanche, Jean Poiret, Michel Serrault et Denise Grey.
7) Un plus banal et gentil Le Chanois avec Robert Lamoureux, Martine Carol ("Lola Montes" en 1955) et Silvia Monfort ("Les anges du péché" en 1943, "La Pointe Courte" en 1955 et par ailleurs épouse du réalisateur.)
Je cote 9 pour la moitié divertissante du film, le reste ne méritant peut-être pas un 6.
Vu en janvier 2015 dans la salle Plateau. - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Claude BrialyClaudia CardinaleDanielle DarrieuxBored with her life, Albertine (Claudia Cardinale) drops her husband and takes the first train to Paris, to start fresh.Marivaudage chez les snobs de Paris, comédie sentimentale qui est surtout un film d'acteurs : Claudia Cardinale peut-être un peu quelconque dans son premier rôle en France, le brillant Jean-Claude Brialy, la parfaite Michèle Morgan, Danielle Darrieux déjà vieillie, Lino Ventura (erreur de casting ? Peut-être un peu trop évident, vu d'aujourd'hui), l'irrésistible Darry Cowl dans un second rôle d'une quinzaine de minutes, Daniel Ceccaldi dans un tout petit rôle et Charles Aznavour en caméo.
On sent l'influence de « Les liaisons dangereuses » adapté par Roger Vadim deux ans plus tôt. Dans le genre, la plupart des Sacha Guitry sont meilleurs. Mais c'est suffisamment élégant et subtil. Léger, mais relativement profond.
La réalisation plate mais plutôt soignée de Henri Verneuil est au service des dialogues, pas encore trop vulgaires, même assez intelligents, de Michel Audiard. En n/b et 2.35 : 1.
9 - DirectorHenri VerneuilStarsJean GabinAlain DelonClaude CervalA career con artist reunites with his wife but has already planned his next move: one daring last heist that will set him up for life. However, there is no such thing as a foolproof plan.Vu vers mes douze ans à la télévision et avais été impressionné. Revu dans la salle Ledoux en janvier 2015.
Troisième collaboration Verneuil/Gabin/Audiard, après "Le président" (d'après Simenon) en 1961 et "Un singe en hiver", incitation à l'alcoolisme, en 1962.
Le premiers tiers inscrit les personnage dans un contexte social.
Le film est basé sur la rencontre des monstres de deux générations : Gabin ne cabotine pas trop. Delon joue bien.
Ambiance début des sixties (constructions des grands ensembles à Sarcelle, graphisme du générique)
En seconds rôles : Viviane Romance vieillie aussi, Jean Carmet et Maurice Biraud.
Cinéma de papa avec transparences et fausse Méditerranée.
En 2.35 : 1 en noir et blanc, c'est plutôt élégant. Attention, comme "La vache et le prisonnier" et "Cent mille dollars au soleil" du même réalisateur, celui-ci a autorisé en 1994 une hideuse coloration diffusée en télévision.
Musique jazzy de Michel Magne.
L'argument est bourré de grosses invraisemblances, ce qui est quand même fort gênant. Question mise en scène, ce n'est pas du Melville. C'est néanmoins efficace et plutôt soigné.
L'autre gros problème est peut-être les dialogues de Michel Audiard (il aurait écrit 25 répliques ajoutées au scénario), plein de mots d'auteur plus ou moins amusants (« Dans une situation tendue, quand tu parles fermement avec un calibre en pogne, personne ne conteste. Y’a des statistiques là-dessus »), mais aussi malheureusement en argot de l'époque, très daté et souvent incompréhensible.
L'un ou l'autre plan fesses bien pervers.
Question couple Gabin/Audiard, je préfère le plus abstrait et pop "Le pacha" de Georges Lautner (que je n'ai jamais vu en pellicule). Également du même genre, "Du rififi chez les hommes" (1955) de Jules Dassin était supérieur.
8 - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Paul BelmondoLino VenturaReginald KernanA rough trucker assigns his new truck and its mysterious cargo to his newest employee, only to see it hijacked by one of his experienced drivers. Now, his friends are after him to retrieve the goods. Are 100,000 dollars worth dying for?Dans la lignée de "Le salaire de la peur" (1953) de Henri-Georges Clouzot et "Un taxi pour Tobrouk" (1961) de Denys de La Patellière, déjà dialogué par Michel Audiard : mâles baroudeurs en camions dans des décors exotiques. Celui-ci est plus une comédie, plus détendu, à la limite de la parodie.
Vulgaire film d'acteurs plutôt mal dirigés (certains cabotinant, d'autres étant très énervants, ne cessant de crier.)
Western colonial plein de préjugés paternalistes et clichés extrêmement kitsch, des Français de l'époque, sur les musulmans (l'argument se déroule de l'Afrique du Nord à l'Afrique de l'Ouest.)
Film beauf, sans aucune valeur morale. La plupart des dialogues d'Audiard sont navrants (« Dans la vie on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon »), même si j'avoue avoir ri deux ou trois fois (Bernard Blier : « Il avait sa femme avec lui, une grande blonde avec des yeux qui avaient l'air de rêver, puis un sourire d'enfant... une salope, quoi. Moi, je repère ça tout de suite parce que les femmes c'est mon truc. »)
Magnifiques paysages des environs de Marrakech et Ouarzazate filmés en 2.35 : 1 et n/b. Attention, comme "La vache et le prisonnier" et "Mélodie en sous-sol" du même réalisateur, celui-ci a autorisé en 1994 une hideuse coloration baveuse diffusée en télévision. Qui de plus serait Pan & Scannée (au vu d'extraits sur YouTube.)
Beaucoup de placements de produit pour Pepsi.
Vu à la télévision vers mes douze ans et revu dans la salle Ledoux en février 2015 une copie d'origine ayant un peu vécu.
-autres histoires de camion : "Duel" (1971) de Steven Spielberg et "Le convoi de la peur" de William Friedkin (1977 ; remake de "Le salaire de la peur")-
3 - DirectorHenri VerneuilStarsAnthony QuinnAnjanette ComerCharles BronsonIn 1743, outlaw Leon Alastray is hunted by the Spanish army but is given sanctuary by a priest in a village terrorized by marauding Yaqui Indians.Molle et laborieuse copie du western spaghetti tournée au Mexique (!). Fade et scénario ridicule (des paysans survivent dans les montagnes et changent d'avis trop rapidement et sans motivation.)
4 - DirectorHenri VerneuilStarsJean GabinAlain DelonLino VenturaAn ambitious young mobster plans an elaborate diamond heist while seducing the daughter of a ruthless mob patriarch as a determined police commissioner closes in on all of them.Budget important.
Entre western spaghetti et poliziotteschi.
Gabin-Delon (jeune, peut-être dans son meilleur rôle)-Ventura.
Paris-Rome-New York.
Mise en scène remarquablement précise et fluide.
Suspense-Humour-Rebondissements
Annonce le cinéma de Quentin Tarantino, en moins bavard.
Très belle photographie de Henri Decaë ("Bob le flambeur" en 1956, "Ascenseur pour l'échafaud" et "Le beau Serge" en 1958, "Les cousins" et "Les quatre cents coups" en 1959, "Plein soleil" et "Les bonnes femmes" en 1960, "Léon Morin, prêtre" en 1961, "Les dimanches de Ville d'Avray" en 1962, "L'aîné des Ferchaux" en 1963, "Le corniaud" en 1965, "Le samouraï" en 1967, "Le cercle rouge" en 1970, "Jo" en 1971, "Les aventures de Rabbi Jacob" en 1973, "Mort d'un pourri en 1977, "Flic ou voyou" en 1979, "Inspecteur la Bavure" en 1980, "Le professionnel" en 1981, "La vengeance du serpent à plumes" en 1984.) .
Jolie utilisation des couleurs.
Grand soin des décors pop : DS rouge, mobilier design très orange, flippers, jouets, architecture internationale, etc.
Excellente musique d'Ennio Morricone (avec guimbarde.)
Un peu de fesse, mais relativement utile au scénario. C'est lié à l'époque. On n'aurait jamais osé ça dix ans plus tôt. Et on n'ose plus ça depuis longtemps dans une grosse production populaire française.
Quelques (grosses) invraisemblances, c'est dommage ; mais c'est un -excellent- divertissement.
Vu à la télévision dans les années '80. Revu une copie d'origine sans doute flamande (car italien et anglais seulement sous-titré en néerlandais) aux couleurs légèrement délavées, dans la salle Ledoux, en février 2015. Revu au même endroit en août 2022 la même copie dont l'état s'est entre-temps dégradé. Elle a viré rose foncé brunâtre. Certaines nuances sont totalement perdues. Conservée dans une pièce trop chaude ?
petit 10, que je confirme sept ans et demi plus tard. - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Paul BelmondoOmar SharifDyan CannonIn 1970s Athens a group of professional burglars plans an emerald heist from the home of a gem collector, but corrupt Greek police inspector Abel Zacharia is on their trail.Bon divertissement sans prétention, simple et sans profondeur, esthétiquement soigné, au scénario malheureusement très peu crédible (plein d'invraisemblances... Par exemple, en Grèce la plupart des gens parlent français spontanément !!!) Les personnages, même celui joué par Belmondo, sont peu sympathiques.
Magnifique photographie en Eastmancolor 2.35 : 1 signée Claude Renoir ("Toni" en 1935, "Partie de campagne" en 1936, "La grande vadrouille" en 1966, "La traque" en 1975, etc.) alternant les décors ensoleillés de Grèce et les intérieurs bourgeois design début seventies raffinés et colorés vraiment exceptionnels. Savoureuse scène de gastronomie (recettes méditerranéennes.)
Chouette musique d'Ennio Morricone.
Une dose d'humour efficace (excellente scène de la lampe.)
Présente également les motifs des poupées, du cirque et le thème de la libération sexuelle.
Cette ambiance que l'on pourrait qualifier de "hippie chic" au soleil fait vraiment l'intérêt du film.
L'autre intérêt est une longue poursuite de voitures (exécutée par Rémy Julienne) à Athènes semble-t-il, dans la lignée de "Bullitt" (1968) de Peter Yates et les cascades vertigineuses interprétées par Bébel himself.
Vu pour la première fois en février 2015, dans la salle Plateau, une copie d'origine bien conservée.
9 - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Paul BelmondoCharles DennerAdalberto Maria MerliCommissaire Letellier and Inspector Moissac are tracking Minos, a serial killer whose victims are women.Très clairement influencé par "Dirty Harry" (1971) de Don Siegel avec son personnage de psychopathe narcissique, mais aussi plus largement du poliziotteschi et surtout du giallo (mystérieux tueur à moto, ganté, assassinant des jeunes femmes vivant dans des décorations design raffinées et des architecture de style international, musique d'Ennio Morricone, références à Mario Bava). Avec en plus une touche de jeu bressonien (filtré sans doute par Jean-Pierre Melville : une des harcelées s'exprime comme dans "La maman et la putain" de Jean Eustache). Et les dialogues signés Francis Veber et Jean Laborde (auteurs de romans "Le pacha" et "Mort d'un pourri") apportent une pincée d'humour bienvenue.
C'est également un film d'acteurs : Bébel dans un de ses meilleurs rôles tardifs (avec très impressionnantes cascades par lui-même), mais aussi son coéquipier (c'est un buddy movie dialogué par Veber) Charles Denner, impeccable comme toujours (malheureusement un peu sous-utilisé), Rosy Varte en femme libérée nymphomane (surprenante vu ses rôles de mégère qui l'ont mieux fait connaître quelques années plus tard), Lea Massari (peut-être trop guest-star), quelques étoiles filantes (Adalberto Maria Merli, Catherine Morin, Germana Carnacina) et des tronches comme Jean-François Balmer.
Tourné en plein Paris seventies (et ses stations de métro magnifiques à l'époque) et sa banlieue. Avec ses poursuites, "Peur sur la ville" lorgne également sur "Bullitt" (1968) de Peter Yates et "French Connection" (1971) de William Friedkin.
Quelques bémols : Des facilités de scénario. Si le début stylisé est prometteur, on bifurque peu à peu vers une bébèlerie. Peut-être la meilleure bébèlerie, mais on reste frustré du grand film sérieux qu'il aurait pu devenir. Des opportunités ratées (par exemple, plus de rapports entre les deux coéquipiers, plus de mystère concernant le coupable, plus de suspense à la fin, etc.) Des passants observent les fusillades plutôt que, paniqués, de courir se planquer. Des scènes avec figurants maladroites (comme la bousculade de la presse écartée par la police.)
Par ailleurs, ce film est une apologie de la libération sexuelle. Pendant cette période, une naïveté dogmatique (inspirée par le juif Sigmund Freud) poussait à placer la satisfaction des besoins sexuels au-dessus de tout, selon un régime libéral comparable à la liberté économique. Bien-sûr, si la personne ne correspond pas aux attentes du marché, elle est rejetée comme un mouchoir en papier usé. Dans "Salo ou les 120 journées de Sodome" sorti quelques mois plus tard, Pier Paolo Pasolini décrit ce libéralisme comme pire que le fascisme. En plaçant le sexe (et l'argent) comme priorité absolue avant la famille, la sécurité, la tranquillité, la stabilité et le besoin de reconnaissance et de respect de l'individu par la communauté, ces propagandistes de l'égoïsme et du désordre précipitaient le cynique Occident laïc dans le mur. Néanmoins, il faut prendre ce détail comme un document sur l'époque. On voit même dans le film une file de quidams ordinaires devant un cinéma pornographique (comparable au bruxellois ABC), alors que, rapidement, le public délaissera ce type de salle et ces lieux deviendront sordides, peuplés par quelques cas sociaux.
Bref, ce film présente quelques défauts et c'est dommage car si il avait été plus ciselé (comme la très belle scène d'introduction), on aurait frôlé le chef-d'œuvre.
Vu plusieurs fois dans les années '80 à la télévision et plus revu avant une projection dans la salle Plateau en février 2015 d'une copie d'origine assez bien conservée (quelques griffes et deux ou trois sautes en extrémités de bobines.)
Petit 10 - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Paul BelmondoBernard BlierMarie-France PisierFrancois always despised the textile barons who ruled his local town. But he fell in love with the family heiress Gilberte. Ten years ago, he would have married her. Now only hatred holds them together. Francois is accused of murder. A hooker and a football star lie slaughtered. He thinks he has been framed by the mob. Going underground, he finds that the trail leads all the way to the top - to Gilberte's family. He needs friends. And friends are hard to come by in his town.Henri Verneuil suit, sans conviction sincère, la mode du film policier à implications sociales.
Un film beauf (on frappe durement les femmes, les autres sont tous des "cons", boîte de strip-tease -en plein Nord profond- considérée comme chic et élitiste, alors qu'elle est vraiment de mauvais goût, ce qui provoque des scènes ridicules) mais plutôt sympathique (de gauche férocement anti-bourgeois, utilisation intelligente des décors semi-urbains défraîchis), quoique limité (poujadiste primaire facile, manque de subtilité et de nuance, trop de stéréotypes, donc scénario peu crédible -car exagérations-, cousu de fil blanc, certaines motivations des personnages sont confuses, dialogues parfois très médiocres) et quelconque (n'a pas les qualités technique ou la musique de "Le clan des Siciliens" (1969) du même Henri Verneuil. Dans celui-ci, partition discrète de Francis Lai.)
Avec Jean-Paul Belmondo déjà vieilli, avec favoris et à la limite d'en faire trop, Marie-France Pisier victime d'une erreur de casting (le personnage joué par Belmondo ne serait pas amoureux, mais veut la baiser uniquement par frustration sociale. Elle est donc trop attirante pour le rôle). Bernard Blier qui ne cabotine pas plus qu'à son habitude, Nicole Garcia jeune, Jean Dasté vieux dans un bref rôle. Quelques tronches.
Film noir très cliché. S'inspire peut-être aussi de « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon » (1970) d'Elio Petri. Ressemble à du Chabrol ou du Mocky, voire à du Bertrand Blier, en plus cinéma d'exploitation, avec Bébel. Mais pas très divertissant non plus. Incessants flashbacks qui fatiguent le spectateur. L'ensemble est frustrant, à l'arrière-goût d'inabouti. Le plus intéressant du film est le thème du temps qui passe, des évolutions et de la nostalgie... Sur ce point, le temps qui a passé depuis a ajouté de l'épaisseur.
Beaucoup de placements de produit pour les cigarettes M.
Vu une copie d'origine avec quelques sautes en extrémités de bobines, dans la salle Ledoux en février 2015.
7 - DirectorHenri VerneuilStarsYves MontandMichel AlbertiniRoland AmstutzConspiracy thriller inspired by the conspiracy theories surrounding the assassination of JFK. After a fictional president is assassinated, a determined, tough prosecutor investigates the emerging conspiracy behind it.Commence un peu grossièrement et maladroitement, un peu trop caricatural, comme dans le précédent Verneuil "Le corps de mon ennemi" (1976).
Mais le scénario et la direction du cinéaste se révèlent très vite magistraux.
Magnifiques décors. Musique d'Ennio Morricone. Petit rôle (sans dialogue) pour Brigitte Lahaie.
Extrêmement intéressante illustration d'expériences sur la soumission à l'autorité.
Le chef-d'œuvre d'Henri Verneuil, réalisateur pourtant très inégal.
Petit bémol : placements de produit pour alcool (JB) et Coca-Cola. Dommage.
Vu vers 2002 au Musée et l'avait considéré ensuite comme le meilleur film de Costa Gavras (qui n'a en réalité jamais atteint ce niveau de qualité) et revu en copie d'origine bien conservée (deux ou trois petites sautes) en février 2015 dans la salle Ledoux.
10 - DirectorHenri VerneuilStarsPatrick DewaereMel FerrerMichel AuclairA young journalist stumbles across something much more sinister than a simple suicide in the death of a politician - the death seems to be an assassination contrived by an American multinational company intent on taking over several French industries. The journalist's objective is to garner enough evidence to expose the American corporation for what it really is, before French companies start disappearing - and before any more corpses accumulate, including his own.(re)Vu vers août 2004 projeté par le Nova à côté de la Monnaie et revu dans la salle Ledoux en février 2015.
Icône du film altermondialiste par un auteur visionnaire.
Avec Patrick Dewaere, Charles Denner, Anny Duperey, Jeanne Moreau, Fernand Ledoux, Jean-Pierre Kalfon et Edith Scob.
Musique (discrète) de Philippe Sarde. Décors très soignés. Aucun placement de produit.
La toute fin est un peu trop conventionnelle, prévisible et cousue de fil blanc.
9 - DirectorHenri VerneuilStarsJean-Paul BelmondoJacques VilleretMichel ConstantinIn 1943 in Tunisia, a unit of the French Foreign Legion fights the Germans over possession of a bank treasure in gold bars.Un des navets les plus laids que j'ai vus de ma vie. Dans la lignée de "100 000 dollars au Soleil", mais avec plus de quinze ans de retard.
Alors que l'affiche évoque les films musclés de l'époque avec Silvester Stallone ou Chuck Norris, dans le film Belmondo, rattrapé par l'âge, inspire la pitié, suant en marcel avec ses rides de papy (il n'avait pourtant que 50 ans, 41 dans "Peur sur la ville" dans lequel il bondissait de toit en toit.)
Mis en scène et filmé platement comme un téléfilm, souvent les acteurs cabotinent entre deux mots d'auteur, car en réalité il s'agit non pas d'un film d'action ou d'un film de guerre, mais d'une bavarde comédie franchouillarde -de très très mauvais goût- à l'ancienne de Michel Audiard au sommet de sa beaufitude, de son cynisme (que ses admirateurs qualifient d'"anarchisme") et de sa vulgarité. J'ai ri deux fois.
Le scénario est faible, sans crédibilité, et le personnage joué par Belmondo n'a rien de sympathique.
Avec une Marie Laforêt de 43 ans, Jacques Villeret, plutôt mal dirigé et malheureusement sous-exploité. Et Michel Constantin, 59 ans, qui joue encore le bagarreur.
Tourné en Tunisie où la production a sali et pollué le paysage. Heureusement, l'on n'aperçoit que quelques rares musulmans fondus dans le décor.
Un film fatigué dont le budget semble trop restreint.
A stoppé la carrière de Verneuil réalisateur de divertissements à l'américaine. Il réalisera finalement, des années plus tard, deux films autobiographique sur le génocide arménien.
Vu une copie d'époque et quasi-neuve dans la salle Plateau en février 2015.
3-1 = 2 (coup de pied dans les testicule se voulant comique. Ça ne me fait pas du tout rire.)