Review of Rebus

Rebus (2000–2004)
8/10
Too rough, not subtle enough
9 December 2021
Warning: Spoilers
The first two seasons had a younger actor playing Rebus and that gave the character slightly more appeal, but he used it maybe too much in his hormonal field. The last three seasons changed the main actor for an older and chubbier character that fits the role better though he is slightly too rough, grumpy, anger-prone, and he puts himself in a corner with his hierarchy over and over again, which is both amusing and irritating. Amusing because it reveals in a way a police institution and a justice institution in Scotland that are both sort of cut off from real life. Unluckily real crimes are real life and the two said institutions are not up to these real crimes. Luckily, Rebus is the man who deals with such real apple cores. Rotten of course.

But it is irritating because it becomes a pattern, and we all know such patterns do not lead to efficient action but only to conflict and the famous Peter's principle. So, the solutions of the crimes, problems, situations are always the result of some last minute flipflop event that gives Rebus the satisfaction of having been at least partially right from the very start.

That leads to stories of crimes that are not really depicted with the psychological finesse of serial killers, most of them, and conscious planning criminals. Rebus rejects any kind of profiling. These criminals are often real Asperger cases in crime, thinking of all the details that may derail their enterprise, and even at times that derailment is planned by the criminal. This is slightly pushed aside.

Along that line I must say the thick and deep Scottish accent does not help since it turns the English of these people into a foreign language. If you watch the last disc with the long reflection on how the series was made, with numerous interviews of the actors and other personnel, you can realize they do not speak with that excessively thick Scottish accent which is by the way closer to that of Glasgow rather than that of Edinburgh. That kind of linguistic choice leads us to believe that criminals after all are all coming from the lower classes of our societies that have to be Scottish in a way or another, real Scottish, which is jingoistic in a segregational way. This is a cliché that does not add one iota of mental or intellectual, or even existential truth to the crimes themselves.

That has to do with the decentralized TV management and production in the United Kingdom. Everything is produced at "local" or "regional" level. So, they thicken the local dialects, the local accents, the local linguistic color, but that is very awkward, especially since the series does not have the subtitles for hard of hearing people it should have today. At times, the music and noise around the characters just plainly swallow up the language itself.

In spite of all that the stories are interesting. But they do not present any deep scrutinizing vision of Scottish society. Very limited vignettes, even cameos of what life must be in Edinburgh. I hardly recognized the Edinburgh I visited in the past where I spent some summers on the university campus. We have at best glimpses of what is very typical of Edinburgh, for example the railway station and when you get out of it onto the vast avenue overlooking the lower plain with the castle in the distance. We get flimsy and fast visions of some buildings and streets, particularly back alleys, side narrow urban lanes that are desolate and frightening. I am certainly not attracted to Edinburgh with this particular vision.

I would advise you to watch it with a good sound helmet of some sort to get the sound in your ears, which would probably improve the understandability of the dialogue. At least somewhat.

Dr. Jacques COULARDEAU

VERSION FRANÇAISE

Les deux premières saisons avaient un acteur plus jeune jouant Rebus et cela a donné au personnage un peu plus d'attrait, mais il l'a peut-être trop utilisé dans son domaine hormonal. Les trois dernières saisons ont changé l'acteur principal pour un personnage plus âgé et plus grassouillet et enrobé qui correspond mieux au rôle bien qu'il soit légèrement trop rude, grincheux, sujet à la colère, et il se met encore et encore dans un coin avec sa hiérarchie, ce qui est à la fois amusant et irritant. Amusant car il révèle en quelque sorte une institution policière et une institution judiciaire en Écosse qui sont toutes les deux en quelque sorte coupées de la vie réelle. Malheureusement, les vrais crimes sont la vraie vie et ces deux institutions ne sont pas à la hauteur de ces vrais crimes. Heureusement, Rebus est l'homme qui s'occupe de ces vrais trognons de pomme. Pourri bien sûr.

Mais c'est irritant parce que cela devient un modèle, et nous savons tous que de tels modèles ne mènent pas à une action efficace mais seulement au conflit et au célèbre principe de Peter. Ainsi, les solutions des crimes, des problèmes, des situations sont toujours le résultat d'un retournement de situation de dernière minute qui donne à Rebus la satisfaction d'avoir eu au moins partiellement raison depuis le tout début.

Cela conduit à des histoires de crimes qui ne sont pas vraiment décrits avec la finesse psychologique des tueurs en série, la plupart d'entre eux, et des criminels qui consciemment planifient leurs crimes avec précision. Rebus rejette tout type de profilage. Ces criminels sont souvent de véritables cas criminels d'Asperger, pensant à tous les détails qui peuvent faire dérailler leur entreprise, et même parfois ce déraillement est planifié par le criminel. Tout ceci est partiellement écarté.

Le long de cette ligne, je dois dire que l'accent écossais épais et profond n'aide pas car il transforme l'anglais de ces personnes en une langue étrangère. Si vous regardez le dernier disque avec la longue réflexion sur la façon dont la série a été produite, avec de nombreuses interviews des acteurs et autres personnels, vous pouvez vous rendre compte qu'ils ne parlent pas avec cet accent écossais excessivement épais qui est d'ailleurs plus proche de celui de Glasgow. Que de celui d'Edimbourg. Ce genre de choix linguistique nous amène à croire que les criminels viennent après tout des classes inférieures de nos sociétés qui doivent être écossaises d'une manière ou d'une autre, de vrais écossais, ce qui est chauvin dans un sens ségrégationniste. C'est un cliché qui n'ajoute pas un iota de vérité mentale ou intellectuelle, voire existentielle aux crimes eux-mêmes.

Cela a à voir avec la gestion et la production décentralisées de la télévision au Royaume-Uni. Tout est produit au niveau « local » ou « régional ». Du coup, ils épaississent les dialectes locaux, les accents locaux, la couleur linguistique locale, mais c'est très gênant, d'autant plus que la série n'a pas les sous-titres pour malentendants qu'elle devrait avoir aujourd'hui. Parfois, la musique et le bruit autour des personnages engloutissent tout simplement la langue elle-même.

Malgré tout, les histoires sont intéressantes. Mais ils ne présentent aucune vision scrutatrice profonde de la société écossaise. Vignettes très limitées, voire caméos de ce que doit être la vie à Édimbourg. J'ai à peine reconnu l'Édimbourg que j'ai visité dans le passé où j'ai passé quelques étés sur le campus universitaire. On a au mieux un aperçu de ce qui est très typique d'Edimbourg, par exemple la gare et en sortant sur la vaste avenue qui domine la basse plaine avec le château au loin. Nous obtenons des visions fugaces et rapides de certains bâtiments et rues, en particulier des ruelles, des ruelles urbaines étroites qui sont désolées et effrayantes. Je ne suis certainement pas attiré par cet Edimbourg de cette vision particulière.

Je vous conseillerais de regarder la série avec un bon casque audio pour obtenir le son dans vos oreilles, ce qui devrait améliorer la compréhension du dialogue. Au moins un peu.

Dr Jacques COULARDEAU.
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